mardi 22 mai 2018

Au présent

Bonsoir! Bonjour! Les voisins sont sur la passerelle et fument du pot… Je les entends discuter sans savoir ce qu’ils racontent. Aujourd’hui j’ai été très ému d’entendre un extrait du deux cent milles à l’heure de Fiori-Séguin, « ça fait du bien de se voir ensemble dans un lieu d’espoir, je crois en toé tellement fort si on chantais encore » Je trouvais ça bon mais je voulais pas perdre la face j’étais plus Offenbach, ça été de belles années, le centre culturel de Terrebonne dans l’ancien bureau de poste, ça a pas duré longtemps mais c’était bien, les étudiants de l’option théâtre de Sainte-Thérèse qui donnaient des shows, les musiciens de Laval, Saint-François et Duvernay, y’avait beaucoup de talents là., y’a une lectrice qui va surement se reconnaitre on essayait de monter une pièce ça a jamais abouti… Je vous écris là-dessus j’ai peur d’être con, on avait quand même du plaisir bien qu’un peu cruel pour certaine personnes… À cette époque là ma schizophrénie était pas encore virulente parfois je crois que je paye pour ces années là… Je suis devenus drifter, je dérivais et j’avais mal sans savoir comment l’exprimer au médecin, souvenir de ce médecin vietnamien du CLSC qui m’avait fait une injection dans le cuir chevelu, de la vrai médecine de guerre. Tout le monde était à sa place, faisait ses choses y’a que moi qui ne savait pas, ne savait plus. Je dérivais tout ce qui comptais c’est que je paye ma pension, j’y arrivais pourtant j’ai quitté la maison paternelle à cette époque là pour me retrouver à Baie-Comeau dans, ce que j’ai réalisé beaucoup plus tard, une maison de thérapie, trop con pour rester là et me soigner. Je suis descendus à Sault-aux-Moutons sans voiture, elle était en panne je l’ai abandonné, j’ai traversé à Matane pour coucher dans une chambre des résidences étudiantes du CEGEP je vous raconte ça et la douleur fait surface. Je l’ai certainement déjà écris ailleurs… C’est triste la côte-nord sous la pluie, c’est gris et je me perdais à regarder le fleuve. J’avais tout ce lot de souffrance à vivre, je devais payer pour mes médisances. Dehors j’entends une jeune fille qui parle comme là de L’amour de la pièce qu’on a écrit et monté. J’ai beaucoup aimé joué, je croyais qu’on y arriverais pas mais ça a marché, beaucoup grâce à la metteure en scène, une femme d’expérience et de métier. J’ai de la difficulté à vous décrire mon senti de cette époque, la descente aux enfers avait commencé ce fut pas long j’ai continué la consommation pour niaiser un peu au théâtre de la Dame de Cœur à Upton, je me vois dans la grange avec la décoratrice, il pleut deux hommes inconnus entrent je crois que c’est pour me tuer… Ils sont finalement partis, je sais pas trop ce que je faisait là. Je vous ai surement déjà écris tout ça. Je vous remercie d’avoir lu jusque-là!!! À la prochaine j’espère!!! Ciao!!!
Bernard

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