vendredi 4 mai 2018

Au présent

Bonjour! Bonsoir! Encore aujourd’hui des mots, c’est difficile… Je vous donne le meilleur de ma prose et j’essais de nommer par-dessus l’ennuie l’état dans lequel je suis. Je vais pas pleurer, quand j’écris je pense souvent au maître et grand poète Gaston Miron… Des écrivains je peux vous en nommer plusieurs mais c’est pas d’eux qu’il s’agit mais de moi. Je m’arrache les phrases comme une croûte sur une plaie, ça saigne c’est purulent sans jamais guérir… En rappelant la mort, l’infection, utilisant le discours de la maladie je m’arrache la peau comme seul un malade mental peux le faire, c’est de la folie… Douleur par-dessus douleur. Je suis pas Rimbaldien, l’absinthe est loin, je jette de l’alcool sur la déchirure en attendant que ça cicatrise… Je triture la blessure, joue dedans ça guériras pas avant longtemps. J’invente, c’est très égocentrique… J’ai pas assez de vocabulaire pour nommer cette blessure saturée. C’est dégueulasse, le saignement se calme, j’évite l’infection, la plaie est maintenant bleue. Je sais pas comment m’y prendre pour revenir écrire quelque chose de plus sensé. Je risque l’amputation pourtant… J’ai peur de vous avoir écrit des images d’épouvantes, je vais laisser tout ça sécher, l’onguent sur la plaie ralentis la guérison. C’est une image pour montrer comment travaille l’écriture, comment elle me blesse au plus profond de mon senti. Y’a longtemps que j’ai pas travaillé de mes mains, me suis pas blessés avec une écharde arraché, me suis pas coupé pour l’enlever de ma main enflée. Les plus douloureuses c’étaient sous l’ongle… Je passais ma main sur le bois avant d’avoir sablé, sur l’arrête de la pièce se soulevait une éclisse qui m’entrais dans la main, je continuais à travailler malgré la douleur. À l’époque j’avais les mains enflées. C’était le prix à payer pour travailler. Y’a longtemps de ça maintenant j’ai plus de crevasses. La cicatrice, la marque elle est maintenant dans ma tête depuis qu’on m’a mis au rancart, je pense à cette ressource en santé mentale qui est bien outillé pour travailler le bois dans son sous-sol… Je toucherai plus à ça c’est trop dangereux je pourrais y perdre des doigts comme le patriarche. Ce soir ils annoncent des bourrasques de vent pour demain, j’ai laissé là la blessure… Encore chanceux d’avoir appris sans me blesser sur les machines à bois. C’est loin tout ça,  je suis maintenant à la retraite et j’ai tous mes morceaux y’a que mon cerveau qui parfois me joue des tours. Voilà où ça mène quand on a pas d’instruction, ils en parlaient pour les garçons, drop-out, pour moi il est beaucoup trop tard. J’espère que les petits gars de mes nièces vont réussir… La journée va bientôt se terminer, les gars vont rentrer du boulot… Y’a longtemps que je fais plus ça, je reste chez-moi comme un pauvre bougre. La vie auras passé et j’aurai terminé. Voilà encore une fois une chute qui vous remercie d’avoir lu jusque-là!!! Quelques mots encore à la prochaine je l’espère!!! Ciao!!!
Bernard

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