vendredi 4 mai 2018

Au présent

Bonsoir! Bonjour! Me voilà de nouveau. Cette nuit y’a de la brume, j’écoute toujours ce que dis ma voix intérieure. Je croyais que la nuit étais plus avancée, j’entends un rire de femme je crois qu’elle est ivre… Une autre qui court après les problèmes la nuit est pas peuplée par les bons gars. Quand j’étais plus jeune on sortais pour rencontrer, ma jeunesse s’est étirée et je suis resté célibataire. Personne pour partager ma vie de cabochon faut dire que la schizophrénie c’est pas très sexy. J’essais de trouver les mots pour dire comment j’étais abattus, comment je vivais cette grande solitude dans la foule des oiseaux de nuit. J’ai vécu avec des femmes mais ça a pas durée, je sortais toujours la nuit j’avais que des ennuis. La psychose me poursuivais, l’alcool et la dope voilà ce que ça donnais… Parfois j’étais hospitalisé, trop malade je savais pas comment me soigner jusqu’au moment où j’ai tout arrêté où personne ne venait plus cogner à ma porte pour consommer. Je les ai chassé quand j’ai compris qu’ils étaient pas mes amis qu’ils me faisaient crever. Voilà! Ce sont des souvenirs de ces mauvaises nuits de ces façons qu’ils avaient de m’emmerder… Les quais sont dans la brume, les bateaux ont accosté, ils déchargent le vrac souvenir de ces nuits dans les cales à les nettoyer. Le port, les débardeurs, c’est l’histoire d’Hochelaga-Maisonneuve, un quartier le long du fleuve. Je pense à la Canadian Vickers qui construisais des bateaux y’a pas si longtemps, elle est disparue et le quartier est devenue peuplés d’assisté… Je suis trop jeune pour avoir connus ça, mon arrivée sur le marché du travail correspond avec la disparition de ces chantiers. Je pense aussi à cette partie de quartier qu’on a rasé pour construire le stade Olympique, sans parler de la tour de Radio-Canada un peu plus au centre dans le faubourg à m’l’asse. La ville est en continuelle transformation… Cette nuit ça vous dis rien sur mon senti cette chronique, je vous ai jamais écrit sur le parfum du café le matin, je manque de sensibilité… Je pense aux regrettés amis qui sont décédés, des gens honnêtes qui m’ont aidé. Voilà j’ai mangé mon petit-déjeuner… J’essaye encore de revenir à mon senti, je vieillis, je vieillis je pense au Saint-Esprit… J’espère avoir du courrier ce matin parfois je crois que j’attends pour rien… J’arrive pas à vous écrire cette nuit, cette écriture nocturne, c’est un moment privilégié où j’ai pas trop mal, où j’arrive à une espèce de paix intérieure quand même je suis pas très zen… Cette nuit mes sentiments étaient à différents endroits. Je veux vous écrire une belle finale une sorte d’apothéose. Voilà, quelques mots encore, je pense au théâtre à comment c’est difficile, encore quelques répétitions et on arrive à la représentation, toutes ces émotions… Je termine, le frigidaire cesse de ronronner, je salut tout le monde et vous remercie d’avoir lu jusque-là!!! À la prochaine j’espère!!! Au revoir!!! Ciao!!!
Bernard

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire