lundi 8 janvier 2018

Au présent

Bonsoir! Bonjour! J’hésite à vous l’écrire celui-là mais je vais quand même essayer. Je dors très mal, je vous l’ai déjà écrit je suis insomniaque et contrairement à ce qu’on pourrais pensé ça me donne pas plus d’imagination… Je veux vous écrire les détails de ces soixante et un ans que j’ai eu cette année. Parfois je réalise pas c’est comme si j’avais toujours vingt ans que j’étais encore assembleur monteur… Je rentrais tôt à l’ouvrage mais je me pressais de quitter c’est comme si je savais que je passerais pas ma vie là, ils avaient été bien bon m’avait montré à souder un copain qui étais soudeur certifié m’appelais le crotteux… Je sais pas pourquoi j’avais cette urgence de quitter le travail, je crois que l’alcool m’attirais déjà, le fume de la soudure m’intoxiquais, j’étais comme on dis « soudeur le jour, saoul dur la nuit » déjà bien partis pour la schizophrénie. On travaillais dix heures par jour quatre jours semaine le reste était du surtemps, rarement je rentrais le vendredi, tout ça c’est y’a quarante ans. J’étais pas sérieux au travail… Comment ramené ça au présent? Ce sont mes souvenirs actuels, à l’école j’avais appris aucun métier pas même la tôlerie, je crois qu’ils s’occupaient pas de moi… Ça a fait de moi un beau grand bum qui se promenait d’une job à l’autre… Cette nuit je ne dors pas, je pense qu’on peut retrouver mes thématiques, ma musique là-dedans http://editions-hache.com/saulnier/saulnier1.html   y’a un parfum de bouillon de poulet… Je me souviens je courrais toujours, pressé je ne sais par quoi jusqu’au jour où j’ai réalisé que j’étais devenu fou et que j’ai lâché un grand cri. C’est… Je suis devenu paranoïaque incapable de quitter mon lit, envahis par la peur… C’est loin tout ça, je suis toujours vivant bien qu’il me reste moins d’années devant que derrière… Je tente de revenir au présent, à aujourd’hui, à maintenant, ça va mieux je crois que j’ai passé au travers de grandes épreuves par ce que j’étais ignorant, que je ne savais pas vivre que je n’avais pas de principes. Je vous écris ça et ça me fait mal, j’ai voulu mourir mais j’y suis encore… Je pense au garage atelier du mari de ma nièce de Cantley, il est mécanicien c’est un bel endroit, je sais pas pourquoi j’écris ça je suis jaloux je crois, j’aimerais avoir un espace semblable. Il ne neige plus, j’entends le bip d’un tracteur qui recule, la neige à épargné personne cette année même la Floride… Falardeau est décédé, nous les fils d’Elvis on rêve tous des pays chauds… Je sais plus trop comment vous écrire au présent maintenant je suis vide. Je veux terminer sur quelques mots pas trop rare. Je respire le monoxyde de carbone des voitures dans le bas de la ville encore une autre intoxication… J’irai vivre en montagne. Voilà sur quoi je termine, je vous remercie d’avoir lu jusque-là!!! J’espère que vous lirez la prochaine!!! Au revoir!!! Ciao!!!
Bernard

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