vendredi 12 janvier 2018

Au présent

Bonjour! Bonsoir! La tempête a débuté, tout est blanc… J’ai perdu du beurre dans le frigo, quand j’y pense c’est impossible c’est surement mon somnambulisme, tout est à sa place. J’ai niaisé un bon quinze minutes dans la porte du frigidaire… Je laisse tomber tout ça même si j’enrage de chercher quelque chose que je n’ai pas. J’avais deux livres de beurre, il m’en reste une livre et quart à peu près, c’est bien c’est la bonne quantité. Je pense aux petites opérations mathématiques qu’on faisait au primaire. Je crois que c’est là que ça sert. Je gueule toujours après ceux qui sont illettrés moi je sais pas compter. Je pense à cette femme dans la maison de chambres qui quand j’étais en crise voulait m’arroser avec la lance à incendie… https://www.youtube.com/watch?v=90xJTODX04s  parfois les gens croient qu’ils sont dans septième nord le téléroman qui se passe dans un hôpital, c’est vieux, ça viens des années soixantes. Ils oublient que c’était un roman, je me souviens de ma première hospitalisation à l’hôpital de Dolbeau, j’étais un enfant je savais pas trop ce que je faisais là, un jeune enfant se mangeait les mains moi j’avais juste peur que mes parents me laissent là. C’est vraiment la tempête, en psychiatrie c’est vraiment l’endroit où on se sent le plus seul comment « convaincre » qu’on a une maladie mentale c’est pas très logique de se présenter seul à l’hôpital… J’essaye toujours de les oublier ces hospitalisations… Je pense au docteur Lazure au docteur Lorrain cette réforme dans les années soixante-dix des soins en santé mentale chaque hôpital ayant son aile psychiatrique, je crois qu’au Québec on a une psychiatrie de secteur… Depuis cette grande réforme rien n’a changé pour l’essentiel les soins et l’hospitalisation restent les mêmes… Cette semaine j’ai parlé avec un  ami directeur adjoint, il me disait qu’il fallait  homogénéiser les pratiques… Je crois qu’en psychiatrie moins on te voie plus c’est signe de rétablissement, y’a quand même le fardeau de la rémunération, comment avec ma pension de retraité je reste encore accroché au gouvernement… Moi je comprends que si j’avais une job on me tiendrait par les couilles ma porte de sortie comme plusieurs serait l’itinérance.  Je pense à mes pareils les paranoïaques qui font le choix de rester dehors parce qu’ils ont un syndrome d’envahissement un peu comme le beurre du début de ce texte, on s’entends pour dire que la rue avec de bons vêtements ça donne un répit pourtant les persécuteurs restent présent même après un bout de temps dehors on passe beaucoup de temps à vouloir nous soigner mais on reste envahie par la peur, la schizophrénie, la morbidité… Je sais bien toute cette angoisse toute cette anxiété ne cesseras jamais. Je prendrai pas le côté de la rue je risque de me faire agresser, vrai ou faux ennemis voilà le dilemme… Je termine là-dessus c’est une chute comme une autre. Merci d’avoir lu jusque-là!!! J’espère vous revoir dans une prochaine!!! Au revoir!!! Ciao!!!
Bernard

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