samedi 14 octobre 2017

Au présent

Bonjour! Bonsoir! Temps gris… Je regarde les voitures passées… La vie dans le goulag occidental c’est pas mal ça. Tous les jours ça devrait être la journée de la santé mentale. Je sais qu’en province dans les régions on est pas mal intolérant envers ceux qui souffrent on les traite de paresseux alors qu’ils sont malades, ils quittent souvent leurs régions pour essayer de survivre à Montréal, ils arrivent souvent défait et seul sans personne pour les aider parfois ils essaient de consulter mais c’est long et la réponse est souvent inapproprié… On les traite souvent de profiteurs alors qu’ils essaient de survivre avec la maigre somme que donne la sécurité du revenu… Parfois ils mangent à la maison Labre où au Welcome hall  et encore là ils sont victimes de stigmatisation… Certains ne remontent pas et tentent de mettre fin à leurs jours tellement ils sont victimes d’intolérance. La ville les mangent ils ont souvent besoin de soin médicaux. Plusieurs se disent je vais m’en sortir seul… Je sais pas pourquoi encore une fois je vous écris là-dessus peut-être parce que je l’ai vécu. Dans ma banlieue de la couronne nord les loyers étaient trop chers, j’ai dû m’exiler dans la grande ville anonyme. Souvent on a pas de bonnes valeurs, autour d’eux y’a que l’argent qui semble important ça semble impossible de vivre une pleine citoyenneté. Je vous mentionne pas les insultes qui nous sont faites… Je crois que le milieu communautaire avec ses magnifiques valeurs de partage ne se mélange pas avec d’autre milieu, ça me fait penser à une sorte de ghetto, les gars ils ont été battus bien battus, y’a plus rien à tenter on cherche un refuge, un endroit où on pourra fermer la porte et respirer. Ils ont donné, les plus chanceux, les moins vieux parfois y croient encore, ils se trouvent un emploi mais parfois ils y sont harcelés ce qui les forces à abandonner. Y’en a qui étudient un bout de temps mais les études ça coûte cher quand on a personne pour nous soutenir. Et ils marchent, marchent seul dans la ville dirais le chanteur… Après vous allez me dire que je suis un loser qu’eux aussi en sont, je me tue à vous le dire plusieurs n’y croient plus, ils veulent juste alléger le poids de la maladie… Encore faut-il qu’ils en prennent conscience qu’ils sont malades, c’est souvent le déni et avec ça le désespoir… J’étais là y’a vingt ans à insulter et faire chier les intervenants les intervenantes, ils m’ont quand même aidé je les en remercie. Comment dire? Je ne veux pas jouer à ça comme disait l’autre, j’essais juste de me rétablir. Je pense aux gars qui trainent cet après-midi. Encore une fois c’est ma thématique de prédilection. Tout à coup j’ai mal, je pense à une intervenante avec qui j’ai pas été correct. C’étais y’a longtemps mais juste le souvenir me blesse. Je vous remercie d’avoir lu jusque-là!!! À la prochaine j’espère!!! Ciao!!!
Bernard

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