vendredi 13 octobre 2017

Au présent

Bonjour! Bonsoir! Je sais pas trop quoi vous écrire aujourd’hui c’est comme si mon senti était absent. Pourtant j’évalue tout ça et il est là, il se présente surtout avec la paranoïa… Parfois je crois qu’on peut me voir de la rue à chez moi, j’ai toujours eu un problème avec les fenêtres dans un sens ou dans l’autre, il fait très beau mais j’ai mal, j’ai mal… Je me sent persécuté pourtant je dis toujours que j’aime pas être une victime… C’est ma folie, ma schizophrénie… J’accepte c’est ça pour moi, je me calme, si on m’en voulait vraiment on viendrais me chercher. Ce matin j’ai rendu visite à l’ami, il est très courageux, très actif malgré sa sclérose en plaques. J’essais d’aider mes pairs et me rétablir, parfois j’y arrive mais y’a des reculs… Parfois je pense à entrer en contact avec les policiers mais ils vont me référer à l’hôpital, j’ai pas vraiment envie d’aller attendre à l’urgence, je l’ai assez fait. Je crois que je vous les ai déjà raconté ces longues attentes et quand on vous hospitalise la civière dans le corridor pour après une consultation on vous donne un lit dans une chambre de l’aile psychiatrique, tout ça c’est d’une longueur à ne plus finir le nom patient y prend tout son sens… J’en ferais pas beaucoup plus à l’hôpital que chez moi, je crois pas qu’on puisse utiliser une tablette électronique… Tout à coup je pense au stigma, cette façon qu’on a de m’identifier, je vous le dis que j’ai une maladie mentale, je sais que ça me stigmatise mais malgré tout j’ai besoin de votre confiance. Je sais qu’il y a des gens qui ont vécu des situations difficiles mais on est pas tous comme ça, moi mon but c’est d’aider… Pourtant j’ai de la peine, j’ai pas demandé à vivre ça, je veux pas endormir ce sentiment, ce malaise je sais que plusieurs souffrent mais ils ont jamais demandé de consultation, y’a plus de trente ans les policiers m’ont dit de consulter j’ai écouté… Vous voyez c’est toujours la même thématique du fou. Je me vois y’a longtemps déjà à l’urgence psychiatrique, j’y baptisais tout ce que je pouvais de juron… Bon! Je vais prendre une autre direction, je reste chez moi j’y ressent moins la persécution. Étrangement cet après-midi le climatiseur a démarré, je crois qu’il est bien réglé.  La matriarche viens de me téléphoner, on a pas parlé longtemps mais juste assez pour se réconforter… Viens de voir une recette bacon et reblochon de quoi vous bloquer les artères mais ça a l’air bon en maudit. Je sais pas trop comment terminer, je pense à la bataille du gouvernement contre Boeing, ça me fait penser y’a longtemps à l’époque de Canadair… Hé oui! Je partirai encore je ne sais quand, en voyage ma paranoïa est moins virulente. Voilà! Je termine comme toujours en vous remerciant d’avoir lu jusque-là!!! À la prochaine j’espère!!! Au revoir!!! À bientôt!!! Arrivederci!!! Ciao!!!
Bernard

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