lundi 25 septembre 2017

Au présent

Bonjour! Bonsoir! Ouf! Avec cette chaleur je suis battu, y’a un ouvrier qui m’a traité de Nelligan, c’est souvent tous ce que ces pauvres bougres connaissent à la poésie… Et oui je le répète je suis battu, je m’en kâlisse de Nelligan… Vous préférez certainement les crèmes puffs au kâlisse, les jurons… Je devrais pas écrire cet après-midi c’est trop difficile… Je vois l’ouvrier maçon qui s’en va à la taverne en siffler quelques une, il a pas grand-chose à dire c’est seulement lundi. Y’a rien qui presse je crèverai bien assez tôt… La chaleur m’abat, le climatiseur fait quand même la job. Ai mangé une pizza très piquante, ce matin j’ai eu une réunion les choses sont stagnantes… On voit souvent le poète comme un être délicat mais oui quand je n’écrirai plus je demanderai qu’on me garde à l’asile, l’écriture, la poésie c’est pour les adolescents en mal d’émotions. Je suis un vieux bonhommes avec sa poésie derrière lui. J’aurai pas écris de grandes choses y’a rien de rock’n’roll… Le maçon sait pas qu’en écoutant la radio il encourage beaucoup de poètes… Ça m’a fait du bien de manger, je sais pas pourquoi je pense à l’homme rapaillé du grand Gaston Miron le regretté. Je vois souvent cette écriture comme définitive, on peut plus rien écrire après. Les poètes ont souvent l’art du point final. Moi je laisse la porte ouverte tout le monde peut entrer dans mes mots mes phrases si banales soient elles, c’est cette banalité qui permet l’ouverture sur l’autre. Parfois je devrais écouter plus sérieusement, reconnaitre les accents des îles, de la Gaspésie, du Saguenay, du Lac-Saint-Jean… Et laissons faire Paris on est plus à l’époque de Louis quatorze. C’est bête ce que j’écris là quoi que? L’accent du sud de la France c’est bien aussi. Voilà où j’en suis, de pauvres réflexions sur ce qu’on dis pourquoi et comment… J’arrête ça là je veux pas faire de sémantique. Poète c’est bien mais ça met pas beaucoup de beurre sur la table… La bohème un temps ça peut-être inspirant mais crever de faim c’est pas invitant. Je pense au grand poète qui couchait sur la banquette dans le bar, il refusait de servir un café même si il était fauché. J’ai dus m’en aller, avec ma bedaine et mes mauvaises rimes… J’écris, j’écris, je l’ai assez dis, on me demandait si je faisais de la poésie j’ai répondu non j’en écris. Pourtant y’a rien qui évoque le grand large, la douleur et tous ces univers que je nomme toujours avec difficulté. J’ai pas la plume de VLB et j’ai pas son magnifique Abel. Je suis pas de leur race. Mon goulag ça peux ressembler au boubla, l’exotisme à Montréal-Mort toute mes excuses monsieur Beaulieu. Je pense au ghetto ville Saint-Michel, une belle école. La ville est toujours noire. J’en ai assez dis pour ce soir. J’essaye de terminer rapidement sans bon sens. Merci d’avoir lu jusque-là!!! À la prochaine j’espère!!! Au revoir!!! Ciao!!!
Bernard

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