dimanche 16 juillet 2017

Au présent

Bonsoir! Bonjour! Encore debout la nuit, j’arrive pas à dormir. Le climatiseur fonctionne très bien, ce matin j’y vais avec un voilier à Trieste sur l’Adriatique. Je pense au camarade navigateur je crois que ça lui plairais. J’ai pas sommeil,  je crois que c’est le nombre de dodos qui me reste avant mon départ. J’espère que vous confondez pas l’Italie avec l’Espagne, cette nuit y’a une excellente odeur de café. Hé oui! Barcelone bientôt si il fait aussi beau que lors de mon voyage à Washington ce seras extraordinaire. Je reviens souvent avec celui-là c’est mon dernier et j’ai adoré. Je pense à la copine d’un de mes anciens boss, comment elle voulais pas socialiser avec moi, je la comprends je l’insultais dans mon délire alcoolique. C’est loin tout ça mais je me souviendrai toujours comment j’étais con en tout cas assez pour déménager au mois de janvier. Vous voyez maintenant je traine plus dehors la nuit, je préfère vous écrire https://www.youtube.com/watch?v=5cYj0LLUH94  voilà une belle chanson que je dédie à mon capitaine. Ce week-end il naviguait de Beauharnois à Lévis… Je pense au Banquet de la mémoire à comment ça été une belle expérience de jeu et d’écriture. Cet après-midi on fait un brainstorming sur l’idée d’installer un lieu de vie sociale dans l’ancien casse-croûte de l’institut. Cette nuit je suis toujours debout, un lieu de rencontre c’est pas bête je crois que ça rend les soins plus humains. C’est toujours étonnant de voir comment on répète les mêmes expériences et comment les résultats sont différents. Un psychiatre chercheur me signalait comment les sœurs à l’époque faisais faire de l’art dramatique au patient, il croyait que je le savais pas. Les fous crient moins au secours depuis qu’ils reçoivent un chèque et sont parké dans des HLM… Je me trompe peut-être l’anonymat et la solitude des grandes villes font parfois mal, l’institut à maintenant un beau nom mais la folie et les stigmates sont toujours douloureux, douleur d’être rejeté parce qu’on ne veut pas s’associer à ces gens différents mais pas tant que ça. On ne peut dire aux gars qui fréquentent la Maison du Père et l’accueil Bonneau qu’en d’autre temps ils auraient été interné à l’asile. La folie est sortie de l’Hôpital un peu en même temps que la création des groupes de douze étapes, c’est un lieu pour reconnaitre et accueillir la souffrance. Se reconnaitre aussi à travers l’autre. Mais y’a toujours des gens qui souffrent et fréquentent ce qu’on appelais à l’époque des drops in je sais pas si ça existe encore… Après avoir libéré les fous il faut maintenant les rendre responsables c’est pas une mince affaire… Quand je fréquentais l’aile psychiatrique je cherchais à me protéger, à me cacher et même là j’avais peur, paranoïa… Je vais quand même un peu partout, c’est pas une cure géographique, je ne fuit rien. Je termine là-dessus en vous remerciant d’avoir lu jusque-là!!! Quelques mots encore vos commentaires sont bienvenus. À la prochaine j’espère!!! Au revoir!!!
Bernard

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