vendredi 13 janvier 2017

Au présent

Bonjour! Bonsoir! Aujourd’hui c’est une vrai belle journée d’hiver, froide et ensoleillée. J’entends un avion qui passe dans le grand ciel bleu… J’attends l’inspiration comme toujours faut y travailler. Je ne souffre plus de cette langueur, je suis maintenant vivant. Pense au Vaisseau d’or d’Émile Nelligan, « Que reste t-il de lui dans la tempête brêve? Qu’est devenu mon cœur navire déserté? Hélas! il a sombré dans l’abime du Rêve! » Parait qu’Émile récitais ces grands vers dans son enfermement. http://collections.cinematheque.qc.ca/recherche/oeuvres/fiche/976-labime-du-reve, c’est aussi un film sur la schizophrénie de mon ami Ronald, un poète méconnu. Je sais pas pourquoi Nelligan nous touche tant que ça? Son destin semblable au notre? L’impossibilité d’écrire dans l’institution psychiatrique en faisant abstraction de son œuvre. Se voir couler lentement éloigné de la fraicheur et de la mélancolie de la jeunesse. Le désir de toucher pour faire sentir sa souffrance. Je sais on ne s’inspire plus beaucoup de ces vers, on en est au slam, au rap, parfois dans la poésie on cherche la gloire d’un ver bien écris. Cet après-midi mon cœur est un navire déserté. J’ai souvenir de la place aux poètes de la regretté Janou Saint-Denis, elles m’y laissait gueuler et vomir sur la scène, un poète m’avait dis que j’avais une bonne oreille. Voilà une phrase qui n’est pas très belle. Je sais pas si vous comprenez que je travaille à une œuvre que personne d’autre que moi ne peut écrire. Si je me souviens bien le maire Drapeau avait nommé son restaurant le Vaisseau d’Or. Ça me fait rien d’être associé à Émile mais pas aux différents groupuscules qui se réclament de lui. Le poème, la poésie c’est singulier, parfois le poète gueule des obscénités avec le désir d’être entendus dans son désespoir de celui qui tombe dans l’abime et avec la peur de la mort sans personne pour le retenir… La poésie c’est aussi le silence, savoir se taire ce que je n’arrive pas à faire… Je crois qu’aujourd’hui Émile serait prestataire et seul dans la ville récitant son œuvre pour quelques dollars dans le métro où ailleurs, sa poésie c’est aussi une grande solitude… Y’a longtemps que j’ai pas entendus parler de poésie dans les médias, les poètes ne collaborent pas jaloux de ce qu’ils ont écris. Les petits vieux comme moi s’y colletaillent sans avoir l’amorce de quelque chose… Quand même l’œuvre reste à écrire jusqu’à la mort, il est un peu tard, la jeunesse demandait une star, la vieillesse donne un poète passé qui n’a plus rien d’allumé désolé, pauvre! Pauvre fou! T’auras perdus tout ton temps en espérant, parce qu’il y avait quand même un espoir… Peut-être que vous trouvez ça puéril d’être attaché à un poète adolescent pourtant ça m’a permis de vivre. Cette grande mélancolie, voilà où je suis faire de mes nuits des jours sans ennuis, voilà ce que je dis, et je termine ici en vous remerciant d’avoir lu jusque-là!!! J’espère que ça vous à plus!!! À la prochaine!!! Ciao!!!
Bernard

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