mardi 6 septembre 2016

Goulag spécial. Pour ceux qui veulent un peu de viande sur l'os. Schizophrénique à Washington.





Je suis au parc, je discute avec mon ami Éric, c’est intéressant. Ce cahier que je débute va surtout servir pour mon voyage à Washington. J’ai hâte d’y être présentement je suis chez moi c’est frais… Y’a beaucoup de choses à voir dans ce voyage… Des photos à prendre aussi… Je vois beaucoup de ces bâtiments mais les voir pour vrai être là où ils sont!!! J’écris pas comme avant est-ce parce que je suis plus calme? Je poste un album de bandes dessinées à mon petit neveu. Il le reçoit aujourd’hui je crois qu’il commence à le lire. Je réfléchis sur ce que je peux faire aujourd’hui. Je prépare le voyage à Washington, bientôt j’ai les réservations d’hôtel. J’attends la livraison d’un recueil de bandes dessinées dehors les éboueurs passent. Je sais pas si on me fait du trouble aux douanes, les américains sont accueillants, les recueils de bandes dessinées c’est une gâterie, un léger retour en enfance. À trop vouloir être un je ne sais quoi j’atteins soixante ans, un petit soixante ans heureux. Lave la vaisselle, regarde l’adresse de l’hôtel à Washington, je crois qu’à l’aéroport Dulles y’a une station de métro… Je pars tout de suite pour une confrontation aux aléas du voyage, arrive avant les problèmes. Je lis la chronique de voyage de LaPresse+ c’est intéressant. Je pense au départ pour Washington bientôt, j’attends la réservation de la chambre d’hôtel, je suis un peu anxieux, demain c’est l’anniversaire de mon frère. Je compte le nombre de jours valides avant la réservation, j’écris à l’agent de voyage. Je suis au supermarché je discute avec le camelot du journal, achète, il parle de voyage, il est quatorze heure seize vite Washington viens t’en…

 

J’attends la réponse de l’agent de voyage, samedi vingt trois heure dix je dors trois heure. J’écris toujours je pense à mes bagages pour le voyage à Washington. Manque sept cennes sur la carte de crédit, je le paye. J’ai hâte de partir trouve le voucher pour les bagages… J’espère que c’est bien, le climatiseur fonctionne bien dans le mode automatique. Je regarde les actualités cherche un stylo qui écris bien. Je crois que c'est le cahier mais non j’en ai un qui fait la job… Humilité! Je comprends mais je sais pas comment m’y prendre j’ai une grande peur. Arrive d’une réunion de production pour les vingt-cinq ans d’une émission de radio. L’ami Édouard est là, après la réunion on parle de Washington. Je crois que j’ai de quoi me remplir les yeux, demain je petit déjeune avec Édouard on mange au chic Miami avec ses palmiers et ses requins en plâtre. Réveillé prend une douche. J’apprécie le climatiseur, la radio joue, Édouard me prête son guide Michelin de Washington. Je rédige mon blog, c’est la canicule, je reviens toujours sur mes histoires d’alcool pourtant c’est finis pour aujourd’hui. Je pense à quelqu’un qui recommence à boire, il se fait mal, il perd tout. Envois quelques fichiers de You tube c’est la nuit je dors pas pense à Washington, regarde le guide Michelin… Je reçois la confirmation de l’allocation logement cet après-midi, je me tiens tranquille au frais. Je lis le journal électronique y’a beaucoup d’articles sur les carnages, je me questionne sur le manque de sensibilité… C’est pas en niant que je suis poète que ça fait de moi autre chose. Je reçois l’avis de détermination de l’allocation logement. Regarde un peu le guide, le musée des beaux-arts à Washington, l’art contemporain. Jacinte téléphone pour dire qu’elle passe vers onze heure et demie midi. On vas à Pimbina au Mont-Tremblant à Saint-Donat. Ce matin je rencontre un jeune homme qui se rétablis, je dis pas un mot sur moi, je préfère qu’il parle. Jacinte regarde un film chez moi, le vidéo de Sons of Anarchy, je l’attend… Une chanson dans une série télévisée qui dis la solitude profonde des êtres humains malades. Je regarde la télé ferme le climatiseur. Je pense à Washington comment je me rends à l’hôtel… Les actualités, devant moi y’a un recueil du journal Spirou. La journée se termine, je rédige mon blog regarde la traduction du mot vacance en anglais… Après-midi de télé personne me téléphone. J’ai hâte d’être à Washington. J’ai quatre muffins, je crois en avoir mangé trois, il en reste pourtant deux… Je prends mes médicaments, je me couche. Je prends rendez-vous chez le médecin, j’ai pas de force  on va me faire des prises de sang. Je passe chez le médecin, vendredi je vais à l’hôpital pour les prélèvements. Je ne sais quoi écrire, je lis les bandes dessinées… Je pense à Washington la navette de l’hôtel nous dépose au métro Pentagon city… Je suis pas très élégant dehors il fait chaud je change de T-shirt met une chemise, sort le recyclage, le climatiseur fonctionne bien. Je change les draps et le couvre-lit.

 

Il fait tellement chaud, je ne peux m’empêcher de pensés à la Guadeloupe, un beau voyage avec l’ami Luc. Panne d’électricité j’attends… Je m’assois devant le cahier, ai besoin de la force, sans rythme, sans mélodie, sans pause… Jacinte me téléphone elle fume du hasch, je trouve ça idiot mais c’est son choix, je suis assez fou comme ça, la psychose très peu pour moi… J’attrape la crève, je sais pas si c’est un empoisonnement alimentaire où une grippe, faut que je me prépare pour mon voyage à Washington. Lentement la date du voyage arrive, je suis pas trop nerveux c’est dans douze jours, je téléphone à l’agent de voyage… Je regarde l’adresse de l’hôtel essais de pas m’en faire, pense à ce peintre partis vivre aux Indes qui n’y est pas resté trop de pauvreté. Téléphone à la responsable de recherche pour savoir quand on reçois le dédommagement  monétaire. J’essaye de rédiger mon blog. Complètement désoeuvré j’arrive plus à lire et y’a rien à la télé. Prend un café dans le parc avec Éric on a pas grand-chose à dire. À quoi ça rime puisqu’à la fin on arrive tous écrasé devant la télé. C’est pour ça que je vais à Washington je veux me faire mes images à moi… L’ami Sylvain me conduit à l’aéroport. C’est samedi soir gris. Plus qu’une semaine avant mon départ, lentement je retrouve le plaisir d’écrire, pense à mes bagages pour le voyage. Dimanche le climatiseur démarre. Je vous écris ça après je retourne à la lecture d’une bande dessinée. J’essaye de la terminer avant de partir. Commence à faire mes bagages bientôt Washington, j’espère qu’il feras beau, je regarde canal météo. On annonce frais je crois. Je prends ma médication, j’écoute Poètes vos papiers sur le net. Je comprend rien à tous ces mots à tous mes mots. J’ai de l’argent américain, téléphone à la caisse pour signaler que je serai aux U.S.A. Ce matin j’ai pas de café panne d’électricité, Washington dans quatre jours, je croise un voisin et une voisine. Je sais pas pourquoi ils ont des allures de mange merde c’est méprisant de ma part. J’essais de figurer comment et où je vais manger si je paye avec ma carte de crédit où cash. J’écoute les actualités, ils disent que j’ai trop d’imagination bientôt les vacances. Je poste un recueil du journal Spirou au petit Antoine. Je suis un peu perdu dehors il fait chaud. Je reçois le chèque de l’université de Montréal. L’amie Denise me répond par courriel. Je ne sais plus quoi écrire c’est comme si j’avais plus le feu sacré, mon rythme de marche s’améliore. Je commence la lecture d’un polar qui se passe à Washington. Je pense à l’ami Michel et je me questionne sur les deux cents dollars que je reçois tous les mois. Plus que deux jours avant le départ pour Washington. Je suis un peu angoissé Je veux rien oublier si il manque quelque chose je pourrai l’acheter. J’ai peur de perdre mes bagages dans le transfert à Toronto. Je cherche comment demander un espresso allongé double en anglais. Washington est plus loin au sud que New-York… Un doux parfum de savon ça fait du bien, j’aime les bonnes odeurs. Transfert d’émotion la nièce qui attend la naissance de son bébé et moi qui ai des angoisses à ce propos que je transfère sur la vaisselle, une assiette que je croyais disparue.

 

Je pars bientôt je vérifie c’est bien dans deux jours, Washington! Je suis pas le premier à me rendre là, cet après-midi j’ai sommeil je pense à ce qui serait arrivé si j’arrêtais pas de boire, je serais mort!!! Je crois qu’en avion c’est mieux qu’en autobus, me ferai pas traité de pédé, je crois… Dimanche après-midi, je suis fatigué et je suis pas encore partis, je place mon portefeuille dans le petit sac-à-dos. Je crois que je vais me détendre une fois assis dans l’avion, dehors il pleut. Ai jasé avec une amie qui reviens de Roumanie, on se rencontre à mon retour de Washington. Le bébé est au monde bravo! Je suis debout il est tôt, j’attends Sylvain pour cinq heure trente. Je range pas le cahier tout de suite dans les bagages. Ai démarré le climatiseur la radio est sur les actualités… Un peu anxieux l’idée c’est de me rendre là sans difficultés. La radio est maintenant sur une musicale, je danse sur une toune d’Adèle.

 

 Je suis à l’aéroport Trudeau, je laisse mes bagages au boarding. L’avion commence à embarquer les passagers à neuf heure dix. Je marche des kilomètres dans l’aéroport, je trouve finalement la porte de l’embarquement. « There’s a lot of people » qui comme moi sont occupés à leurs petites affaires. Je reste attentif y’a une forte odeur de carburant de gazoil, comment ça se passe le transfert à Toronto? J’ai pris différent quai à P-E-T me souviens qu’Air Canada est plus accessible mais plus cher. Dans le loundge de l’aéroport Billy Bishop à Toronto y’a beaucoup de monde, le café est gratuit, le vol s’est bien passé on m’assigne à la sécurité de la porte sortie d’urgence. L’avion est en retard pour Washington. La tablette est à plat… et voilà ça commence la bonne femme dis « dreamais our ass » et l’autre me traite de « weirdo » c’est ça aussi le stigmate eux ils sont biens et nous on est pas bons, Porter c’est une grosse compagnie? Le wi-fi est pas très bon à Toronto.  Ouais! Ça fait longtemps que je suis passé par le Canada anglais. J’ai hâte de voir de quoi à l’air Washington, les U.S.A. la bonne femme dis « way back to the porter » plutôt que « way back to the corner ».  Ça reviens même à Toronto cette étiquette de B.S. parait que je fourre avec le B.S. Toute la journée dans les transports je suis un peu fatigué. Je vais manger, je reviens, suis au restaurant dans le lobby de l’hôtel. J’ai pas mangé de la journée. Demain je prend le métro et visite Washington. C’est un peu fatigant d’être toujours dans la foule. À l’hôtel la bouffe est pas très exotique,  un gros et excellent club sandwich des familles. Suis à la National art gallery de Washington, j’attends que ça ouvre. Avec la navette et le métro c’est assez rapide pour m’y rendre. Je photographie l’obélisque et le Capitol. Bien déjeuner le café est pas terrible mais y’a du bacon en masse. Suis dans la National Gallery of Art, la dame me dis d’aller à counter clock et que le musée à la seule peinture de Vinci dans le style de l’ouest, bullshit! Ai vu l’énorme mobile de Calder encore la dame qui me dis qu’il est en aluminium, je sais pas, je suis à me perdre dans les galeries. C’est différent de la foule d’hier dans les transports, tranquille dans le musée. Ça fait déjà une heure que j’y suis pour l’instant je suis dans les peintures du seizième. Je sais pas pourquoi le vigile en entrant m’a dit de garder mon sac sur mon sac sur mon épaule. Je suis dans un cool petit café dans le jardin des sculptures. Je prends un café, touriste voilà ce que je suis et c’est pas mal, je vais voir le monument au vétéran du Vietnam, le monument Washington et le Lincoln Memorial. Y’a des camions qui servent du fast-food Un homme parle des « Montrealer freedom fighter ». De retour dans ma chambre, veux veux pas c’est grand Washington, je m’attendais pas à un aussi bon système de navettes. Les gens sont gentils. Le métro est climatisé. J’ai finis par comprendre que je m’assoyais dans les sièges pour handicapés. J’ai bien fait de revenir tôt j’ai évité l’heure de pointe. Petit côté déplaisant dans la chambre la radio marche pas. Y’a un gars qui me demande de le prendre en photo avec son téléphone intelligent, je l’ai fait il a l’air content… « Feel stupid » Je sais pas ce que j’ai-je met les gens mal à l’aise. Je prends une entrée un steak Salisbury… La solitude a ses avantages mais aussi ses inconvénients, personne à qui faire la conversation. Je pense à l’Hôtel Central, les chambres et le grill ressemblent pas à ça… Je visite la Capitale de l’Empire, c’est toujours la schizophrénie qui se traîne. Pentagon city c’est la station de métro de la mode les femmes sont biens habillées. Dans le parc un jeune garçon monte une bicyclette tout-terrain et passe devant moi en criant, « Fuck this! » L’Empire c’est pas pour lui. Je sais pas trop pourquoi je pense au quartier latin de Washington, je sais pas si y’en a un, si oui j’irai pas… Encore une folie, un scotch double pas de glace avec une bière Molson, c’est juste pour m’écoeurer j’en prends pas pour aujourd’hui.

 

Y’a des fourmis dans la chambre. Je croyais que la statue du mémorial Lincoln était plus grande que ça. Aux nouvelles télévisées ils parlent d’une jeune mère schizophrène qui a tué ses enfants. Il est neuf heure trente j’attends dix heure pour entrer au National Air and Space Museum. Chose étonnante je demande le chemin aux gens et je leur fait confiance, une des rare fois où je n’utilise pas ma carte. Le gars parle à son fils de « ship » pas de « shit ». Impressionnante exposition sur les missions Apollo, le véhicule qui a roulé sur la lune on dirais qu’il est fait de dock? Duck? Doct tape… Ducted tape? Je m’arrête dans la lune, une collection de photos de notre satellite maintenant je suis en face du Capitol, la police s’arrête devant moi je paranoïe pas. Derrière moi deux hommes discutent politique. Washington pour les musées c’est comme les cornets à trois boules, c’est riche et parfois ça écoeure… Je pense à mon départ à comment je vais faire pour me rendre à l’aéroport… J’oublie qu’au musée ils ont le wi-fi. Je sais pas ce qui se passe les sirènes des pompiers arrêtent pas… « Pea soup » voilà ce que j’entends c’est impossible. Je suis maintenant au Starbucks et j’échappe mon espresso. Je jette mon argent par les fenêtres. Trouble, un gars avec un boa, « a guy with a snake » et deux jeunes drogués. La préposée au métro me sert son baratin je comprends pas. Je dois comprendre du premier coup sinon elle m’envoie chier. Une femme dans la navette prononce le mot morron… Je suis fatigué d’avoir l’air si différent, « They fucking dont know ». Ai réussis a placer les photos sur Facebook. Le chauffeur de la navette cet après-midi a l’air étrange, je sais pas qui est fou moi où lui, l’hôtel est sur le bord d’une autoroute pas bien placés pour la marche à pieds. Je sais pas si je vais aller au cimetière d’Arlington… Une autre dis « il niaise à Washington ». Je niaise oui, sur le National Mall c’est bien, demain j’irai à la Maison Blanche. Me prépare du café. Je pense à mon programme d’abstinence, j’essais de le suivre. Je m’ennuie de ma mère, je pense que je suis le premier à se servir de la cafetière dans cette chambre… J’entre au musée de l’air je laisse mon couteau suisse dans le bac du scanner. Y’a pas de problèmes. Il y a peut-être de nouvelles lois qui permettent aux assistés sociaux de voyager? Je trouve une station de musique pop de Washington. C’est Madonna. La maître d’hôtel m’a servis un hamburger magnifique, belle pièce de viande en partant elle a dis « you’re good » c’est surement une autre hallucination. Comme d’habitude en voyage j’écoute les stations de radio locale. La maître d’hôtel me fait pensés au film Bagdad café… Y’a juste à Washington où tu peux syntoniser une  station avec  l’indicatif WASH… Lave!

 

Je vois la Maison Blanche, ça me donne quoi? C’est entouré de clôture comme un fort, c’est là qu’habite le chef de notre démocratie, l’homme le plus puissant du monde… Ici y’a assez de policiers pour soigner le plus dur des paranoïaque. J’entends une bonne femme parler de « negro » à ses enfants, on parle encore comme ça aujourd’hui! Café au bon pain au coin de H et de la dix septième, y’a du monde ici c’est étonnant. J’arrive plus à faire ça à Montréal prendre un café sur une terrasse et marcher. Y’a un gentil gardien qui me dis bonjour. Pour me rendre sur la dix septième rue je marche à l’envers des gens, ils me font face sur le trottoir. Je réalise qu’ils signalent le métro avec un gros M blanc. Je suis à Farragut place encore une voix une femme qui dis « he is a genius » c’est de la folie. Je suis inconnu ici, finalement je suis avec mes semblables itinérants au McPherson square, y’a du stock sur le trottoir, un homme qui dors sur un banc, un autre qui parle seul. Je suis tellement paranoïaque je crois que même ici on m’observe… Je suis au cimetière d’Arlington par respect j’écris pas sur place mais je crois que par respect les gens devraient parler moins. J’ai jamais vu des gens parler autant. Je crois entendre quelqu’un dire que je prend de l’assurance, je suis inconnus ici… Je sais que mes photos c’est des clichées mais j’ai pas envie de photographier des itinérants où aller dans les slums de Washington… La chambre d’hôtel un bas de mur défoncé la tapisserie qui décolle, on vois pas ça au premier coup d’œil, ce matin y’a pas d’eau chaude pour la douche… Y’a cette jeune fille qui dis why à la caisse du café quand je lui dis merci. C’est fascinant de voir comment après si peu de temps ma langue maternelle me manque… Même à Washington y’a des fredonneux baveux. Sites d’injection à Montréal, leurs estie de réduction des méfaits et pour ça on les laisses se tuer à grosse dose. Je suis un toxicomane abstinent et je trouve ça beaucoup plus simple que de courrir après la drogue et un site d’injection. Je sais les chercheurs ont toujours raison, moi je devrais pas avoir d’opinion. Je ne sais pourquoi j’ai de la difficulté avec la dame du Bagdad café, j’arrive pas à faire ami, je m’assois, la salue commande reçois mon assiette dis merci je mange et je demande le bill, je paye et voilà! Thank you very much. Les gens essaient de me parler français c’est qu’un charabia. La maître d’hôtel a dit que je payais bien. Dans le grill, le restaurant y’a une dinde qui glousse comme une idiote plus tôt dans la navette une vache avec sa boutonneuse. Trois heure trente trois déjà debout, je met le Ipad sur Radio-Canada. Vendredi matin j’ai déjeuner maintenant je suis dans ma chambre j’essaye de me composer un menu d’activités pour la journée. Assis sur un banc à l’hôtel Monaco de Washington, le Center for American art and portraiture ouvre qu’à onze heure trente, le banc est pour les fumeurs y’a un cendrier tout près, fait très chaud, je suis tout près du Verizon Center et du quartier chinois. Parfois je suis fatigué d’entendre parler ces dames… Au Starbucks ils ont servis un café bouillant, je me sent comme chez moi des gens qui dorment d’autre qui parlent seul. J’aperçois deux âmes en peine assis dans l’escalier d’un édifice ils écoutent du rap et semblent en manque. Je peux dire que je m’amuse suis vraiment à Washington.

 

Quand je vois les tatoués je trouve qu’ils ressemblent à des lézards. La ville murmure, elle crie, elle gronde et ça klaxonne. Beau musée, les portraits sont intéressants je me demande pourquoi prendre toute une vie pour finir accroché dans un musée. J’ai apprécié les photos de jazzmen et la peinture américaine me fait pensés à un art naïf. J’entends « veux tu bein me dire ce qu’il fait icitte!? » Je sais pas pourquoi je suis angoissé pourtant les musées c’est pas la mort. Je vois des américains grossier qui rient à gorge déployée. Je ne sais pourquoi ils sont incapables de rester dans le silence. Y’a quand même le délicieux parfum des femmes dans le musée. Je vois des photographies, des portraits qui sont extraordinaire. Je vois une dame dans une installation de chambre décrèpis sa robe « fittais » bien dans le vert passé des murs. Première fois que je vois un Nam June Paik c’est impressionnant. Une carte néon des U.S.A. avec tous les états découpés remplis de télévision, là je parle de la névrose américaine. Je sais je peux pas empêcher les gens de parler comme cette jeune fille qui dis « I am bad! ». Je ne sais pourquoi ils sont incapables de se taire bientôt je m’en vais j’en ai assez vu et entendu. La femme dans le métro dis « he is gonna write en prison! »  Je sais pas! Moi aussi j’ai le droit de m’exprimer. Il fait trop chaud, j’ai peur des orages quand je prendrai l’avion… Demain c’est samedi je sors pas, je suis fatigué, le wi-fi c’est capoté on peut écouter la radio comme si on est à Montréal. Un gars me demande où j’ai pris mon sac, je le porte sur mon ventre c’est confortable. Je me souviens plus pourquoi on demande de le porter comme ça. Moins mal au dos! Dans les quartiers que j’ai fréquenté à Washington y’a pas de dépanneur. Ils annoncent très chaud lundi. Le manager s’appelle Amine un homme affable, ai eu une discussion avec la maître d’hôtel du Bagdad café, j’étais seul dans le grill. Je sais pas ce que j’ai entendu, grunt, grande, où grant. Le personnel parle de moi avec mon prénom Bernard. Je vois de biens belles choses, l’Empire… Souvenir de ces hôtels, de ces motels, le long des routes d’antan, ils inscrivaien en tube néon « no vacancy » quand tout étais loué… Avant d’arriver à l’hôtel je croyais pouvoir marcher jusqu’au métro c’est beaucoup trop loin et y’a pas de trottoir que des autoroutes, le monument aux soldats morts est impressionnant. Ai mis la télé sur CNN ils parlent de Donald Trump un idiot milliardaire. Souvenir de chambres d’hôtel triste d’il y a longtemps envahis par la paranoïa, la peur et les complexes, l’onanisme, pauvre fou!

 

 

 Les américains c’est des sans gênes avec d’énormes cigares qu’ils tètent dans des voitures hors de prix. Voilà un peu plus d’un an j’étais à New-York je préfère Washington. Aujourd’hui je reste dans la chambre, hier j’ai croisé un drôle de couple, je dois dire qu’il me suivait dans le musée, quoi dire d’eux? Toxicomanes? Psychiatrisés? Ils font partie je crois de mon ancienne tribu, j’ai eu peur je leurs ai pas parlé… Y’a un cadre de guingois sur le mur de la chambre, je l’ai remis en place. Je déjeune ce matin, je dîne pas j’ai de la difficulté, y’a une guide qui parlais de l’homosexualité de l’écrivain. Je crois pas qu’Henry David Thoreau était gay Walt Withman peut être… Y’a son portrait dans le musée. Je retombe un peu dans la paranoïa. Je crois qu’il y a des micros et des caméras dans la chambre mais pour voir et entendre quoi? Je suis seul. Encore cette femme qui dis « he is one of those machine gun guy » c’est bien mal me connaitre, à la télé des courses d’avions c’est fou. Aujourd’hui je lis des choses sur les prestataires d’aide sociale et les utilisateurs de drogue injectables ce sont souvent les mêmes. Pour moi la drogue ça rime avec crime organisé et toutes les magouilles assassines… Je vais à la piscine y’a une lifeguard qui a l’air de s’ennuyer elle dit pas bonjour, je trouve des choses à grignoter, l’eau de la piscine est très chaude. Ai marché un peu sur Glebe road, y’a un terrain de golf… À la radio c’est fascinant y’a des publicités religieuses. Je cale ma bouteille de Coke, achète des menthes. La maître d’hôtel du Bagdad café affiche son spécial du jour tous les soirs. Je reviens pieds nus de la piscine me brûle les pieds sur l’asphalte. Je cherche vite de l’ombre. Je sais pas pourquoi je pense à la paranoïa du fumeur de  joint qui étais resté collé dans mon cerveau… Ces emballages déchirés de papier à rouler qui servaient à faire des joints, avec le carton on fait des filtres… Je pense à tous ces petits neveux essais de retenir leurs prénoms, qu’ils soient heureux voyons! L’ascenseur est peint mais y’a un fil d’araignée dans un coin du mur du grill… Je mange une salade mon avant dernier souper à l’hôtel, la maître d’hôtel du Bagdad café a autant de difficulté à se faire comprendre que moi… C’est quand même dans ces moments-là que j’aimerais avoir une partenaire pour partager tout ce que j’ai vu… En attendant je laisse la télé tuer l’angoisse. Y’a encore des sans gènes qui fument le cigare.

 

Le voyage tire à sa fin moi qui est friand de culture et de sculptures, j’ai vu de bien belles choses. Me fait un café, y’a un frigo dans la chambre, ils semblent incapable d’y mettre du lait faut se contenter de l’infecte poudre. La tablette est sur WASH-FM. Hier soir pour souper j’ai mangé une excellente salade au poulet. Une publicité Addiction Hope un programme d’arrêt de la consommation. Les jours que je viens de passés à Washington sont à moi, personne peux me les enlever… Careless Whisper, ça me rappelle les discothèques, les bars comment j’étais malheureux… Ai dormis pas envie d’aller au centre-ville, c’est dimanche… J’écoute pas la télé contrairement à ce que je pensais y’a pas que des émissions religieuses. J’aime voyager mais à un moment j’aime aussi savoir que je retourne chez moi, l’avion pars demain à quatre heure. Ouais! Je m’assois sur les chaises au bord de la piscine. Je suis à l’ombre, l’hôtel est tranquille ce dimanche le parking est vide. Je crois que les gens font des visites, l’hôtel c’est pour dormir, y’a des gens qui se baignent la lifeguard discute au téléphone. Tout habillé autour de la piscine, on peut croire que ma religion exige que je ne me découvre pas. Je suis sortie parce que j’ai froid. Je pense à ma schizophrénie en regardant un autiste qui se baigne. Je suis pas trop malade à part cet éternel concert dans ma tête. Je parle pas des femmes de chambre elles semblent pas vouloir se présenter. Je trouve le comptoir de cochonneries, chips, soda, chocolat je déjeunerai demain. Je capote sur la femme de chambre j’oublie que c’est dimanche, le service est surement réduit à son minimum et puis femme de chambre c’est pas pilote dans la air force, y’a des journées où ça va pas… Elle est passée ça sent bon dans la chambre. J’ai dit à la maître d’hôtel  du Bagdad café que je parlais mexicain, erreur les mexicains parlent espagnol… Demain c’est le Dulles airport de Washington jusqu’à Toronto. Je pense à l’hélicoptère au-dessus de Washington. Je vous ai pas raconté qu’en enlevant ma ceinture j’ai perdus mes culottes avant l’embarquement.

 

 Voilà c’est la journée du départ. Je sais pas ce qui m’attend à l’aéroport. . J’écoute Radio-Canada, plutôt que se taire ils répètent tout à fait à tire la langue. Ai souvenir de départ de la banlieue, y’a quarante ans de ça, dans l’angoisse la peur de ne jamais revenir. La fille de la boutique de souvenirs croit que je suis de New-York. Suis maintenant au Dulles Airport, je crois avoir oublié mon appareil photo mais non il est dans mon sac. Dieu est bon! Le taxi m’a déposé juste devant la porte d’enregistrement. Jusqu’ici l’aéroport est bien organisé, tout près de moi y’a des asiatiques. Ai payé mes frais par internet. Y’a des policiers à bicyclettes. J’aime beaucoup l’atmosphère des aéroports des gens qui partent d’autre qui reviennent et ceux qui ne sont que de passage attendant un autre vol. Y’a monsieur Hulot il parle en français à Washington… Je me demande si ils ont besoin de ma paperasse pour le vol vers Toronto. Ai acheté des menthes discuté avec monsieur Hulot qui habite sur la rive-sud de Montréal, un ancien propriétaire de pizzeria à la retraite. Je sais pas mentir lui ai dit travailler dans les services sociaux quoi que je me fous de ce qu’il peut penser… Difficile, difficile, le contact avec les autres, heureusement monsieur Hulot prend l’avion avant moi. C’est étonnant je les connais pas pourtant j’ai pas autant d’émotions à voir de vieux amis qui partent. C’est toujours la même chose on te demande pas ce que t’est mais ce que tu fais ton travail. Un couple refait ses valises à l’enregistrement elles sont trop lourdes moi je m’enregistre qu’à deux heures… J’aime l’attitude stoïque de ces voyageurs pakistanais qui transportent des boîtes et des valises sans avoir l’air de trop s’en faire. Si je calcule le temps d’attente à l’aéroport je gagne pas beaucoup. Heureusement mon billet est payé depuis longtemps. Fait le tour de l’aéroport, pris quelques photos d’avions, les chinois qui voyagent sont impressionnant. Ils sont très bien organisés, ils ont tous trois valises. Je sais certains d’entre vous vont dire il est fou c’est dangereux les aéroports mais j’aime ça… On en vois de toutes les sortes y’a un pire que moi qui tire son sac de toile qui traîne sur le plancher. Beaucoup de plaisir pour me rendre à l’embarquement du vol pour Toronto. Dulles est équipé… Un peu de peine pour partir je croise des gens comme ça, des univers, tout le monde se respecte je crois. Le voyage vers Toronto a mal débuté je me suis trompé de siège et j’ai argumenté avec le gars de qui s’était la place, maintenant je suis à l’aéroport Billy Bishop et j’attends l’avion pour Montréal, c’est long, je crois que l’Amérique a toujours été faite pour les voitures… En débarquant de l’avion j’ai entendu dumb! C’est un membre de l’équipage qui me dis ça. J’ai quand même évité le latino angoissé qui fredonne des chants de Noël. Un avantage de ces vols on reste dans le même fuseau horaire. Il est temps que j’arrive je pense à aller voir l’aumônier de l’aéroport. Les douanes étaient soupçonneuses. Ça y est dernier vol et j’arrive à Montréal. J’espère que tout ça va bien se terminer, l’avion a pas beaucoup de passagers. Le voyage c’est toujours qu’il faut pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué. Washington, j’avais raté le voyage pendant mon peu d’étude secondaire. Maintenant j’ai visité quelques capitales je me pose des questions sur Montréal… Je termine là-dessus.

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