Bonsoir! Bonjour! Jeudi soir au goulag, jadis
c'étais le jour de paye. Je sais que le karaoke est populaire dans les
abreuvoirs prolétarien. J'ai quitté ce monde là avant l'apparition des boîtes à
musique.À mon époque on engageais de jolies jeunes filles pour faire tapisserie
et attirer le buveur en mal de présence féminine. C'est aussi ça l'exil être
loin des femmes et vivre dans un univers masculin. Le goulag il est tout prêt du
quartier gay mais je vous demanderais de pas sauter au conclusion. Je sortirai
jamais mon âme de l'exil dans les quartiers chauds c'est "exile on main street"
et une vie de rolling stone. Un goulag rock'n'roll avec les endroits d'excès en
tout genre. "Life in the fast lane" pour aller jusqu'à la peur de la mort et
cesser toutes activitées toxique. Non mon âme ne s'ennuie pas de toute façon je
fréquentais pas de grand endroit, c'était un monde de bruit et de fureur
hallucinée, hallucinatoire aussi, un monde psychotique ou je vivais dans
l'ignorance. Dans les tavernes de sibérie occidentale on cherche pas trop la
réussite on bois pour oublier et avec humilité pourtant on se crois très
intelligent d'accepter son sort d'ivrognes et la mythique musique d'alcoolique.
Je trouve étrange qu'on ne parle plus de culture underground c'est maintenant la
culture du bas fond qui fait mal dans la dérive nocturne à travers les rues et
les ruelles pour se trouver une piaule pour la nuit. Y'a toujours la dope dans
cet univers, la police et son tazer aussi et on essais d'éteindre la voix qui
délire dans notre crâne ça va jusqu'a demander aux policiers qu'ils mettent un
terme à cette vie bancale. Je vous écris ça et j'ai peur. Je ne veux plus
mourrir je préfère de beaucoup l'exil au goulag occicental prisonnier de la
routine du moujik avec sa petite vie et sa petite misère dans l'alcool blanc et
transparent qui nourris la cirrhose et tue à grosse dose. Ce soir je suis triste
j'entend mes amis errants discuter dehors, je les entend même siffler pour se
donner du courage dans la nuit. Faut garder le soul et ne pas être saoul, le
soul l'âme qui nous fait sentir vivant. L'âme qu'il ne faut plus bousculer parce
qu'elle en a assez et a besoin d'accueil et de douceur dans ce monde du frette
occidentale. J'essais comme toujours d'être prosaïque sans être trop laconique
en gardant en mémoire la salle d'urgence de l'hôpital, ou on m'observais pour
savoir si je me tuais. Je pense à tout ceux et celles qui m'ont aidé quand
j'étais là prostré. Elle étais la la folie se voir descendre et ne pouvoir rien
y faire, la schizophrémie et les troubles concomitant maintenant je vit et
j'espère. J'espère de toujours changer de toujours évoluer parce que même dans
le goulag y'a des gens bien. Les feuilles mortes sont par terre et j'attend
l'hiver. La blancheur du goulag qui le rend moins triste. Je vous laisse en vous
remerciant d'avoir lu jusqu'ici à la prochaine j'espère!!!
Whity Berny
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