Bonjour! Bonsoir! J'ai pas encore compris pourquoi ils sont des milliers a faire le tour de l'Île en bicyclette, le vélo pour moi ça se fait en solitaire, on discute pas le bout de gras entre deux tours de pédales. On confond souvent entre une bébelle et un moyen de transport. Ça me rend nostalgique de mes virées dans l'Outaouais en vélo avec les copains, j'étais jeune et fou une chute à bicyclette ça m'empêchais pas d'y remonter les crôutes aux coudes et aux genoux, la mécanique tenais et on partais... Ces randonnées là sur la cent quarante huit c'était un peu notre tour de France notre virée contre la montre. C'est certain que les snobs du mollet eux, se rendaient dans Charlevoix ou en Gaspésie mais moi je préférais entendre ronronner le caoutchouc sur l'asphalte brûlante avec en prime le chant des cigales. Au devant chacun tirait l'autre en coupant l'air et en moulinant régulier. Mon vélo c'était un Saint-Tropez assez léger on étais pas encore à l'époque des vélos fait sur mesure, quand même il a été volé, ça ma débiné j'en ai plus jamais eu de pareil un vrais coursier. Je vous parle d'une époque ou y'avait à peu près pas de pistes cyclables, on côtoyais les camions de pitounes et les chauffards aveugles... Dans le centre-sud on peux se faire offrir un vélo tout terrain pour vingt cinq dollars, on sait bien d'ou il viens, J'en ai même déjà vu un avec d'énorme cutter et une enfant pour distraire les passants, voler un vélo... À Montréal y'a des vélos qui restent attachés pendant des années certains les démontent morceaux par morceaux si bien qu'il ne reste que le cadre et c'est rarement un Marinoni. Je pense au bonhomme Foglia dans la grosse presse toujours en selle je crois que cette année la région est inondée, il devras faire du pédalo... La bicyclette ça évoque aussi les sièges bananes, les poignées mustang, les dossiers et les coussins sur les engins bricolés pendant l'adolescence, le kik c'étais d'essayer de rouler que sur la roue arrière, aujourd'hui les acrobates du vélo font toutes sortes de figures dans les compétitions sans parler des vélos tout-terrain qui se rient des obstacles. Notre premier vélo, je dis notre parce que je le partageais avec mes frères c'était un duo-matic, un vélo deux vitesses avec un cadre de vingt six pouces, un CCM qu'on a pas pris de temps a modifier en copiant sur la mode des choppers américains, une longue fourche et tout le bardas pour se péter la gueule... Comme accessoire y'avait de tout même un pneu arrière baloune... Et ça c'était une chose a maitriser la réparation des crevaisons si on voulait pas mettre tout notre argent de poche à l'atelier Forget, plus tard pendant que mes chums achetaient des Peugeots moi j'ai eu droit a un Dumoulin. J'étais différent et cette différence augmentais avec ce vélo mais enfin c'étais déjà l'adolescence quelque gars avaient déjà leurs permis de conduire mais ça c'est un autre monde que je vous raconterai peut être un jour. Merci d'avoir lu jusqu'ici!!! À la prochaine j'espère!!!
Cicly Bernie
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